top of page

Ruminer ou ne pas ruminer? Telle est la question.


Ah, la rumination...

Attention, quand je dis rumination je fais bien entendu allusion aux ruminations mentales et non pas à la digestion de nos chers amis bovins.

Il nous est à tous arrivé de ruminer.

Au moment de s'endormir, en pleine nuit ou bien au cours de notre journée, les ruminations mentales sont là et nous nous sentons sous leur emprise, impuissants et dans l'obligation de les subir.

Combien de fois, il m'a été donné d'entendre "Je n'y peux rien. Je rumine, c'est plus fort que moi".

Cela voudrait donc dire que, nous, pauvres humains, sommes contraints de ruminer?

Notre activité mentale ne dépendrait donc pas de notre volonté ?

Cela signifie-t-il que face à la rumination mentale, nous ne sommes plus maîtres de ce qui se trame dans notre tête?

Nos idées parasites seraient donc plus fortes que nous et les seules maîtres à bord?

Et bien rassurez-vous, je ne répondrai à ces questions que par la négative.

En effet, les idées parasites que nous ruminons sont certes très puissantes mais nous sommes bien plus forts qu'elles et nous pouvons décider de ce qui nous parasite ou pas.

Une fois de plus, nous sommes face à un choix.

Nous pouvons décider de ce qui a de l'importance et de quand ça a de l'importance.

Afin de m'expliquer je vous propose que nous nous mettions en situation :

Il est 22h30 et vous sentez la fatigue vous gagner.

Or, une fois installé dans votre lit bien douillet vous commencez à penser : les remontrances de votre patron ce matin au boulot, le petit dernier qui s'est bagarré à l'école, le retour d'eczéma de votre chien Pitou...

Et ses pensées parasites n'en finissent plus de tourner en boucle dans votre tête.

Prenons un petit instant de recul et posons nous ces questions :

Est-ce possible à 22h30 de trouver une solution au fait que mon patron a un caractère de cochon, au fait que mon petit dernier n'aime pas qu'on lui pique son goûter et au fait de supprimer l'eczéma de Pitou?

Et, me repasser en boucle le film des situtations sur lesquelles je n'ai présentemment aucun pouvoir, va-t-il me permettre de les solutionner plus facilement?

La réponse à ces deux questions est bien évidemment non.

Alors que faire?

Et bien dans un premier temps, il est essentiel de prendre conscience que c'est nous et nous seuls qui décidons de notre activité mentale.

Bien entendu, certains évènements nous atteignent plus que d'autres mais nous pouvons décider de ce que nous faisons de ce que suscitent ces évènements en nous.

Il ne s'agit de "faire le vide" (concept totalement impossible d'ailleurs, et heureusement) ou d'occulter ses responsabilités.

Il s'agit tout simplement de décider que ce n'est pas le moment de penser à ces éléments là de notre vie.

Il s'agit de prendre conscience de l'impact qu'ont certaines situations sur notre activité mentale et de les mettre de côté consciemment afin de les traiter dans un moment plus opportun.

Autrement dit, lors du couché ou à tout autre moment, si vos pensées parasites sont là et que pour vous il n'est pas le moment de les traiter, il vous suffit de les accueillir, de les mettre de coté, de décider de vous y intéresser seulement lorsque vous pourrez agir dessus et de vous centrer sur ce qui vous intéresse sur le moment.

Vous ne les chassez pas, vous décidez juste de ne pas vous y intéresser pour un temps. Les chasser ou faire comme si elles n'étaient pas là, reviendrai à la privation au cours d'un régime : plus nous allons penser qu'il ne faut pas manger de gâteau au chocolat, plus nous allons avoir envie d'en manger.

Afin d'aider votre discours intérieur à mettre le hola, vous pouvez vous centrer par exemple sur votre respiration. Une respiration calme, régulière, propice à l'endormissement et à l'apaisement.

Ou bien vous pouvez encore prendre le temps d'une petite lecture calme et positive, ou vous mettre à l'écoute d'une musique douce et apaisante.

Et dans l'idéal, vous pouvez mettre en place une des techniques de sophrologie vue en séance.

En résumé :

- accueil des idées parasites : elles sont là mais ai-je la possibilité, l'envie et l'energie de m'y intéresser maintenant?

- décision de les mettre de côté pour les traiter au moment opportun. On ne les chasse pas. On sait que nous les traiterons mais seulement lorsque ce sera le moment.

- s'aider de techniques apaisantes afin de revenir à un mental et un corps calme et disponible.

Alors, si vous aussi vous domptiez vos ruminations?

Belle soirée à toutes et tous ;-)


Autres articles
Articles récents
Archives
Pour me suivre...
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page